J’ai eu la chance de naître dans un pays où l’accès aux soins et à l’école sont gratuits. J’ai grandi dans une famille de classe moyenne. Nous n’étions ni riches, ni pauvres , je n’ai jamais eu faim et je n’ai jamais manqué matériellement de quoi ce soit.

Mes débuts dans la vie n’ont pas été très faciles. J’ai vécu pendant de nombreuses années dans une chambre de bonne, sans eau chaude, sans douche, avec les toilettes sur le palier. Je vivais de petits boulots. Je ne m’en plaignais pas, car j’assumais déjà mes choix et j’étais aussi très consciente qu’il y avait beaucoup plus malheureux que moi.

Ma nature empathique me portait naturellement à m’intéresser aux autres. Je me disais  « le jour où je gagne au loto, je soutiendrai des actions humanitaires ». Un soir, dans le train de banlieue qui me ramenait à Clamart, sur le siège en face du mien, se trouvait un magazine. La page de couverture représentait un enfant noir, un grand sourire aux lèvres, une pile de livres entassée sur la tête. Sous la photo, il était écrit « Donnez à un enfant des soucis d’enfants ». Il s’agissait de parrainer la scolarité d’enfants en Inde et à Madagascar.

J’ai eu le sentiment que la vie m’envoyait un signe et il m’aurait semblé presque déraisonnable de ne pas y répondre. Le lendemain, j’envoyais le courrier qui autorisait le prélèvement mensuel sur mon compte en banque d’une somme qui pouvait sembler véritablement importante pour moi à l’époque. Non seulement cet argent ne m’a jamais manqué mais il m’a ouvert des portes ; celles du don et du partage. Être en capacité de partager m’a permis de me sentir riche et m’a certainement aidée à le devenir dans plein de domaines. C’était il y a vingt-cinq ans, je n’ai jamais gagné au loto mais je n’ai jamais cessé de partager.

Vous trouverez ci-dessous, trois associations dont je soutiens les actions.