Syndrome de l’imposteur

Le syndrome d’imposteur a été défini pour la première fois dans les années 70 par les psychologues Clance et Imes suite à leur étude sur 150 femmes reconnues pour leur excellence professionnelle. C’est pourquoi on a longtemps cru que ce phénomène affectait plus particulièrement les femmes. Des études plus récentes toutefois ont constaté que les hommes étaient tout autant affectés. En fin de compte, 70% de la population générale a fait, fera, ou fait actuellement les frais de cette dissonance cognitive.

D’un point de vue individuel, nous avons donc tous besoin de nous renseigner sur le sujet.

Comme il s’agit d’une dissonance cognitive, le syndrome d’imposteur nous met dans une situation très difficile où notre propre cerveau est notre plus grand ennemi. Et c’est un ennemi formidable.

Pourtant, nous n’avons pas d’autre choix que de nous engager dans le combat. Car les coûts de ce syndrome sont trop élevés sinon.

En médecine et psychologie, le terme “comorbidité” désigne les troubles qui apparaissent souvent ensemble. Par exemple, le diabète et les maladies cardio-vasculaires sont des comorbidités de l’obésité. Dans le cas du syndrome d’imposteur, ses comorbidités sont :

- l’anxiété,

- la dépression.

De plus, il est aussi associé au burnout.

Chacune de ces conditions est, individuellement, capable de bouleverser complètement la vie d’un individu normal. Et le syndrome d’imposteur présente en plus une caractéristique très perverse qui compromet d’autant plus la santé de notre psyché :

Il est possible de se sentir comme un imposteur par rapport à ces problèmes de santé mentale.

Par exemple,

“Je ne souffre pas assez fréquemment de la nausée pour pouvoir vraiment me considérer comme souffrant d’anxiété.”

“Mon poids ne fluctue pas tant que ça, ma dépression est un peu exagérée.”

“Je ne fais pas d’insomnie, mon burnout n’est pas si valide que ça.”

Ou, de façon plus générale, “Je ne souffre pas assez pour pouvoir réellement prétendre être malheureux.” Vous reconnaissez-vous dans un de ces exemples ? Si oui, il est impératif d’ignorer la petite voix qui vous dit que vous en faites tout un plat et d’aller vous faire aider.